Bien que l’Ayurvéda se dise éternel et universel, n’appartenant à aucun pays, religion ou civilisation, ses racines sont en Orient, tout particulièrement dans le traité de Caraka, datant du II ème siècle av. J.-C.
Il n’est jamais simple de donner des dates précises quant au début de l’Ayurvéda car ce système a une histoire riche et variée, qui se mêle parfois à la mythologie indienne et à la religion hindoue. L’origine des Véda date d’environs 2000 av. J. – C. (à cause de la transmission orale les dates d’origine peuvent varier d’un ouvrage à un autre). Il existe 4 Véda qui sont Rig veda, Yayur veda, Sama veda et Atharvana veda. Chacun est subdivisé en Samhitas (les textes sacrés), Brahmanes (les commentaires), Aranyakas (littéralement les textes forestiers, à contenu ésotériques) et un sous-véda spécifique.
Ce sont les sous-véda qui nous intéressent plus particulièrement dans ce contexte:
Véda | Sous-véda |
RIG veda | Dhanur veda l’art de propulser les flèches |
YAYUR veda | Gandharva veda l’art de la musique et des sons |
SAMA veda | Stapatya veda l’art de l’architecture |
ATHARVANA veda | AYURVEDA la connaissance de la vie |
La transmission de l’Ayurvéda dans le monde est favorisée par l’empereur Asoka, fondateur de nombreux hôpitaux ayurvédiques.
L’empereur Asoka envoya des disciples érudits au Proche et Moyen-Orient, afin de promouvoir l’Ayurvéda mondialement. Avec leurs connaissances et capacité de transmission, la philosophie de l’Ayurvéda s’est répandue de l’Inde jusqu’en Chine en passant par l’Arabie, la Perse et la Grèce.
Grâce à cette mondialisation, nous retrouvons des parallèles entre l’Ayurvéda et d’autres médecines traditionnelles.
L’Ayurvéda partage avec la médecine grecque traditionnelle des fondements comme les éléments naturels (terre, eau, feu, air et éther) et la théorie des humeurs (bile jaune, bile noire ou atrabile, phlegme ou lymphe, sang). Les grecques, eux aussi, pensaient que l’équilibre ou le déséquilibre des humeurs, était générateur de santé ou de maladies physiques ou mentales respectivement.
L’Ayurvéda partage avec la médecine traditionnelle chinoise, le diagnostic par le pouls (nadi pareeksa), les remèdes à base de plantes, les méridiens et leurs points de croisement respectivement définis en Ayurvéda comme srotas et marma.